jeudi 30 août 2012

C'est la rentrée au Québec !





Un article du "collectif encre rouge"
(28/08/12)

Ça y est. Le moment qu’on redoutait tant depuis des mois est arrivé. Le retour en classe a été voté dans plusieurs facultés universitaires. ... Bien que l’après vote fut difficile à vivre, il ne battra pas le douloureux retour en classe. ... Il est possible de se demander si ceux et celles qui ont voté pour ce retour ont vécu la même grève que nous ... l’adrénaline causée par les participations à de nombreuses manifestations déclarées illégales trop tôt, la fatigue des manifestations nocturnes douloureuses sur les jambes, mais si bonnes pour notre moral.

«Dans les différentes universités, la tension a monté d’un cran. »
Photo : Paul Chiasson – La Presse Canadienne
Une reprise des cours mouvementée
Les « carrés rouge »  ont le dos large aujourd’hui.  Les membres ayant choisis la lutte plutôt que le « replis stratégique », dans certaines associations modulaires ou facultaires, se sont fait taxés de violents, de radicaux et de dangereux.  Les appels à la police et à la direction, qui ont pourtant fait preuve de répression marquée envers le mouvement étudiant depuis ses débuts, se sont multipliés, alors que la discussion et le dialogue ont fait place à la rancune, la haine, la violence physique et les pleurs. Il suffisait pourtant de se poser un instant et de voir au-delà des bouts de feutrine…
Dans les différentes universités, la tension a monté d’un cran. Les camps se sont radicalisés, les positions se sont durcies et bien sûr, inévitablement, le climat s’est dégradé. Les émotions de plusieurs sont palpables et prennent parfois le dessus sur les réactions réfléchies. Le chaos, tant redouté par les médias et par les politiciens, s’installent doucement dans nos châteaux forts du savoir que nous avons tant voulu protéger. Une guerre ouverte se dessine, une chasse aux carrés, rouges ou verts, digne des chasses aux sorcières. Les groupe cours et les cohortes se déchirent sous le poids d’une situation de plus en plus lourde, tant aux niveaux politique, émotif, intellectuel et interrelationnel. La grève étudiante et le printemps  « érable » auront réveillé des discordes et divisions profondes, non seulement au sein de la population québécoise, mais également au sein de sa jeunesse.  Par ce printemps mouvementé,  notre société dite de tolérance et d’inclusion nous a révélé ses failles. Le Québec souffre d’un manque flagrant d’une saine culture politique, mais celle-ci ne pourra se développer que si elle prend assise sur l’éducation, le respect et le dialogue constructif.  La lutte est loin d’être terminée, elle ne fait que commencer.
Un éveil citoyen pour des changements profonds
Bien sûr, des records ont été battus. Toutefois ce n’est pas cela qui importe. Ce qui importe réellement, ce sont les changements que nous avons fait dans notre quotidien et souvent dans celui de notre entourage. Nous avons initié plusieurs personnes à la participation citoyenne active, nous leur avons transmis le « syndrome citoyen ». Des personnes qui, avant ce printemps « érable », ne faisaient entendre leur voix qu’une fois aux 4 ou 5 ans. À la veille d’un scrutin probablement majeure dans l’histoire de notre belle province, nous réalisons que notre système parlementaire est bien mal conçu. Force est d’admettre que les résultats ne représenteront pas les convictions réelles des Québécois-es, qui seront plusieurs à appliquer un triste vote stratégique afin de sortir les libéraux.
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À la suite des élections du 4 septembre, il serait bien qu’on prouve une fois pour toute que nous savons appliquer la devise inscrite sur nos immatriculations ("Je me souviens")
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3 commentaires:

  1. Calme toi bébé, oublie le carré rouge et déguste un carré de chocolat! ZEN.

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  2. Partout dans le monde on assiste à l'éclatement de la bulle libérale, c'est bien mais quoi la remplacer?

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    1. Voici une question, qu'elle est bonne !
      Je pense que c'est celle que devrait se poser "l'intelligentsia", malheureusement le silence des intellectuels est assourdissant !
      C'est la raison pour laquelle j'ai une tendresse particulière pour ces mouvements (brouillons, il est vrai), qui tout comme le chaos qui a présidé à la naissance de l'univers, nous apportera peut-être de nouvelles propositions.

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