jeudi 28 mars 2013

A moitié-vide ... ET ... à moitié-pleine !




Tout dépendra de la manière d'aborder le sujet :






Tonalité OPTIMISTE :

Je me réveille, détendu.
Le doux bruissement de la nuit m'apaise.


Je me sens serein dans cette obscurité protectrice.
Tiens ! C'est rigolo ! Même les chiffres du réveil, de par leurs absences, respectent mon besoin d'intimité. … Ah, je comprends, … il n'y a plus d'électricité.
L'avantage d'avoir emménagé dans cette nouvelle demeure à la campagne, c'est que j'y retrouve « la vraie vie », rustique et saine. 
Que je sois « en bout de ligne » me rappelle que je suis malgré tout relié au reste de l'humanité par une ligne et que sûrement, à l'autre bout, là-bas, quelqu'un pense à moi.
Le tic-tac de la pendule, dans la pièce d'à coté, rythme la quiétude du temps qui passe.


                                                                                



Je m'étire et me love au creux de la douceur satinée de mes draps. Je sens mon corps vivre ! J'aime cette sensation de douce fraicheur que répandent ces tissus propres aux odeurs de soleil. Cela provoque cette sensation étrange et agréable dans les profondeurs de mon ventre. 







J'aimerais tant qu'elle soit à mes côtés. 


Elle est peut-être aussi bien, peut-être même mieux, là où elle est. 


Je ne peux que lui souhaiter avoir retrouvé la paix et le sourire. 





L' « hymne à la joie » de Beethoven résonne dans ma tête. 
Je suis les gestes amples du chef d'orchestre et de sa baguette qui se balance devant mes yeux. 
Droite, gauche, … droite, gauche,


 … je sens une douce torpeur m'envahir, 

… je dors !


Tonalité PESSIMISTE :


… et merde ! Plus sommeil !




Comme par un fait exprès, toutes les bestioles de la nuit se réunissent pour jacasser sous mes fenêtres. Ce bruit malsain alterne avec un silence angoissant qui me met mal à l'aise.
Qu'est-ce que c'est ? Il n'y a plus de réveil ?
Et Zut ! Plus d'électricité, … la panne ! Pas étonnant. 
Quelle idée d'être venu m'enterrer dans ce bled. Et puis, il va pas falloir compter de si tôt sur les dépanneurs. « Bout de ligne » qu'ils disent. Comme si on était dans la Sahara . Sûrs qu'ils n'en ont rien à foutre de nous autres les « bouts de ligne ».




Il y a encore un truc qui fonctionne dans la pièce d'à coté. 
Son tic-tac m'irrite et m'énerve en m' égrenant les secondes 
qui me rapprochent de ma mort. 


Saloperie de pendule !











Et ces draps qui s'entortillent autour de moi comme s'ils souhaitaient m'étrangler !
Ces draps rêches qui m'écrasent de leur moiteurs étouffantes. Je transpire et je pue.
Je hais me sentir prisonnier de ces tentacules textiles qui ne font qu'agrandir ce gouffre d'angoisse au creux de mon estomac. 






Encore heureux qu'elle ne soit pas collée à mes cotés. Ce qu'elle devient ?, 
… je n'en ai rien à foutre ! 
Chacun ses problèmes !
 V'là aut'chose : « Fais dodo Colin mon p'tit frère » m'envahit le cerveau ! Ding-dingue dong, ….ding-dingue dong ! … et merde je m'sens partir, ...
 … demain 

… en retard 

… au boulot !




(ceci est le devoir de l'atelier d'écriture créative que je dois rendre demain!)
(je croise les doigts et serre les fesses)

1 commentaire:

  1. tu serres les fesses ??? comme à l'entrée en 6ème?
    en fait, ta tonalité optimiste m'a laissée un tantinet tristounette .... bizarre non?
    c'est le "j'aimerais tant qu'elle soit à mes côtés "qui m'a un peu fracassé le moral, et le cercueil...
    Bon, espérons que le prof ne te fera pas pleurer.
    Excuse, il se fait tard, je perd l'esprit et vais retrouver mes draps et leur douceur satinée... non! mes saloperies de draps rêches... en fait, avec ton exercice, je ne sais plus trop.
    bisous

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