jeudi 4 avril 2013

nous sommes tous coupables de blanchiment de fraude fiscale !



Au lendemain des aveux retentissants de l'ancien ministre du Budget, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, de nombreuses questions restent posées. 

- Sommes-nous tous complices de blanchiment ?

Certainement si nous sommes amateurs de tartiflette et de reblochon.
Car (et je vous renvoie à votre wikipédia préféré.), le reblochon (et la tartiflette, et tous les dérivés succulents de ce succulent fromage.) est le fruit d'une fraude fiscale qui date pour le moins du XVIe siècle.
(j'espère que personne ne va nous demander les arriérés !)



Reblochon

Son nom vient du terme savoyard re-blocher signifiant au xvie siècle « traire une deuxième fois »2, ou reblasse, d'un nom donné à une fraude locale3, mais la pratique serait plus ancienne. La tradition veut que les fermiers du massif fissent une première traite pour le propriétaire (en général les abbayes), et une deuxième traite une fois la nuit tombée pour leur propre compte. Il semble en effet que dès la Renaissance, les fermages, dus en nature, aient été calculés en fonction du volume de lait trait4. Le propriétaire ou son contrôleur vérifiait la traite pour en déduire le nombre de fromages dus par le fermier. Pour réduire sa redevance, celui-ci avait donc intérêt à faire une traite incomplète, qu'il achevait une fois le contrôleur parti3. Ce lait de deuxième traite, peu abondant mais riche en crème, possède un taux de matières grasses supérieur et est donc de meilleure qualité.
Au xvie siècle, on l'appelait aussi « fromage de dévotion » lorsqu'il était offert aux Chartreux de la vallée de Thônes en remerciement de leur bénédiction sur les chalets des paysans.


2 commentaires:

  1. pôvrrrres de nous !
    j'avoue, j'ai fraudé....peut-être, sans doute, certainement....
    et j'ai mangé du reblochon !

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